La nouvelle a déboulé dans notre vie alors que nous fêtions nos 3 années d’existence : c’est LE cadeau que nous attendions tant ! Nous sommes fiers de rentrer dans le répertoire pointu des artisans belges. C’est une distinction qui se mérite : le processus de sélection par des professionnels est long et exigeant. Une reconnaissance officielle qui tombe à pic, pour nos trois années d’existence. Voici le point sur nos premières années de start-up.
TROIS ANNEES pour Wild&Run
Mazette, nous venons d’atteindre nos trois années d’existence : dans l’entrepreneuriat, il paraît que cette durée charnière est capitale dans la vie d’une entreprise.
Oui mais petite question, si notre charmant ami le virus s’est immiscé dans notre vie, sans nous demander notre avis, est-ce que cela fait trois années de croissance et de réalisations ? Voici donc nos états d’âme en toute transparence sur la question.
Pourquoi Wild&Run ?
Notre ambition est de vous proposer une gamme complète de produits en nutrition sportive. Nos valeurs sont fortes : nous utilisons des matières premières exceptionnellement riches en nutriments, travaillons avec des filières bio et équitables, en circuit court, nous développons une gestion durable des déchets. Bref, le lien avec la nature qui nous entoure est évident. Nous extrayons ce qu’elle offre de meilleur pour votre pratique sportive.
Expérience personnelle
Nous avons démarré la pratique sportive en famille assez tardivement : Anne-Christine & Olivier ont 40 ans passés, sans passé sportif exceptionnel, à part l’amour des sommets et la pratique régulière de la randonnée en écosystème alpin. La physiologie d’Anne-Christine est particulière à cette époque : elle mange tout le temps (mais tout le temps, hein), et subit des hypoglycémies à chaque écart de nourriture.. Bref, la recherche d’une alimentation adaptée au terrain et répondant à des besoins en énergie est devenue une évidence. La descente de l’Allalinhorn, sommet suisse à 4.027 mètres, et la giga hypoglycémie dans la descente, a été l’élément déclencheur de cette grande aventure qu’est Wild&Run.
Tout a démarré le 13 avril 2018
Un magnifique bébé appelé Start-Up est né il y a trois années d’ici. Armés d’une bonne dose d’intrépidité, nous entamons les démarches administratives nécessaires et obligatoires pour lancer une telle structure sur le sol belge. Cela pourrait en décourager plus d’un, mais lorsque l’on a la foi et l’enthousiasme d’un jeune entrepreneur, les étapes pour se déclarer, se protéger, s’outiller, se déroulent logiquement et à la vitesse « vévéprime ». A peine démarré, et HOP, c’est le grand saut de l’ange depuis la falaise : ben on y est, on fait quoi maintenant ?
« Flap flap » les petites ailes
Oui, l’entrepreneuriat, c’est un peu cela : on se jette dans le vide. Il est vital de se débrouiller (pour rester poli) pour lancer l’activité le plus rapidement possible. Nous réalisons tout d’un coup ce que l’on a osé faire : sauter de la falaise avec des petites ailes que l’on n’a jamais déployées.. Forcément oui, il va falloir apprendre à voler avec ces petites ailes, et rapidement, car plus bas, on voit arriver la surface du sol..
Une bonne et une mauvaise nouvelle
Pour éviter le splouiiiitch et s’écraser en tant que solo-entrepreneur, Anne-Christine réalise que tous les postes d’une entreprise sont à sa charge. La bonne nouvelle, c’est que forcément, elle se focalise sur l’essentiel. Elle ne perd pas son temps à tergiverser ni hésiter. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il n’y a que 24 heures dans une journée. Sans oublier la vie d’à côté, la famille, les amis, les courses le samedi matin, le taxi maman pour les activités de la petite. Bon, si on calcule bien, cela laisse quand même 70 heures par semaine pour se débrouiller, si si.. Je vous jure, je suis passée par là certaines semaines. Mais je ne regrette rien !
Quel bilan en trois années
Alors alors, on fait la somme de tout ce que l’on a semé sur ces trois années ? Je ne retiendrai que le meilleur. Voici de façon non exhaustive, tous ces petits moments de bonheur qui ont fait notre quotidien. Nous n’allons pas nous épancher sur notre bon ami le virus et l’effondrement de notre activité, restons positifs. Pour faire une analogie avec l’écosystème montagne que nous aimons tant : notre chemin, c’est l’ascension d’un haut sommet, en passant par des ravines, des détours et des cols bien venteux. Mais ce sont aussi des paysages sublimes, des rencontres et des bonheurs qu’il faut savourer au bon moment. Le sommet est dans la visière, nous ne le perdons pas de vue.. Depuis mars 2020, nous sommes immobilisés dans le camp de base, mais les crampons sont à nos pieds, et nous sommes prêts mentalement pour affronter la suite.
Le chocoroc évolue en barre
Nous avons lancé en tout premier le chocoCROC en format 60 grammes. C’est avec l’ancêtre de la barre que nous avons testé la recette. Il vous a plu gustativement, il a démontré son efficacité en endurance, toutefois la version big size ne plaisait pas à tous, et l’emballage (un simple papier cuisson refermé à la japonaise) posait problème sur le terrain. Vous nous réclamiez le format « barre » à corps et à cri. Le client est roi : nous avons cédé sur ce point, et vous avez bien fait de l’exiger. Après 2 mois d’essais à l’atelier, le format « barre » de 30 grammes était né avec un chocolat 72% et de l’orange confite. Le succès est immédiat : sa première apparition au Cross de Bousval provoque l’unanimité et le pillage du stand avant le départ de la course. Du jamais vu.. OK, message reçu, on continue !
Les déclinaisons de saveurs
On continue, mais avec quelles saveurs ? La recette du chocolat noir avec l’orange confite est notre best-seller, c’est aussi la première recette que nous avons travaillée aux lendemains de nos sorties en montagne. Les autres saveurs sont arrivées dans l’année qui a suivi.
Une erreur de tempérage, et hop, surprise !
La seconde saveur créée est due à une erreur. Il n’était pas prévu de lancer d’autres saveurs aussi prématurément, et pourtant, nous la proposons au marché de Noël de Louvain-la-Neuve en décembre 2018 sur un coup de tête. Pour faire bref : Anne-Christine loupe le tempérage du chocolat noir : le résultat est surprenant. Outre sa couleur rosée, le chocolat développe des arômes piquants. L’idée de le coupler à la baie rose germe dans son esprit : elle ouvre le tiroir à épices, elle sort la baie rose de Madagascar et le mariage est divin..
Quatre saveurs supplémentaires en 2019 et 2020
Cet incident lui donne des ailes. Et si on mélangeait ces épices, ces herbes, ces chocolats, ces pâtes de fruits, ensemble ? C’est plein d’espoir et de ferveur que les tentatives s’égrènent. Beaucoup d’essais avec des mariages improbables, car outre le goût, Wild&Run cherche deux autres composantes : la texture de la barre, et son efficacité pour vous accompagner sur le terrain. Le résultat n’est pas toujours à la hauteur, les dégustations en famille sont épiques, voire courageuses, voire téméraires.. Bref, beaucoup de tentatives et peu d’élus. Nous nous souvenons de nos têtes dégoûtées avec amusement (je m’étais trompée sur la variété de thym). Ou pire, en plein marché, les dégustations qui tournent à l’horreur lorsqu’une amertume se révèle sur certains carrés d’échantillons, et pas d’autres – j’avoue n’avoir toujours pas compris d’où venait cette amertume.. Mystère mystère !
And the winners are…
Malgré tout, nous sommes arrivés à quatre pépites supplémentaires que je vous décris ci-dessous. Notre gamme se constitue de 6 saveurs (avec l’orange et la baie rose), et nous proposons des variations saisonnières qui ont leur petit succès, comme l’olive noire mélangée au chocolat à l’été 2020 : le côté sucré-salé était surprenant et très apprécié en été..
Avec ou sans chocolat, mais toujours avec le goût du chocolat
Les premiers essais que nous avons fait goûter présentaient une barre plus sèche en bouche, plus friable du coup, mais avec un délicieux goût de noisette. L’objectif était de ne pas utiliser de chocolat tempéré, mais d’employer ses composantes brutes : du beurre de cacao et de la poudre de cacao. Nous avons destructuré le chocolat : nous utilisons les ingrédients de base, sans le sucre de canne, c’est un retour aux fondamentaux.
Une barre protéinée
Ensuite, nous avons travaillé une recette pour augmenter le taux de protéine dans la barre. Nous avons sélectionné une protéine de chanvre extraite mécaniquement en Belgique, le procédé étant mis au point par une spin-off de l’Université de Gembloux. Le chanvre est récolté en France et en Belgique, puis les graines sont traitées naturellement par un procédé mécanique innovant. C’est notre barre la plus riches en protéines végétales : quasiment 4 grammes par barre. Elle convient parfaitement pour la pratique sportive, en particulier en récupération.
Du sel dans la barre
Vous nous réclamiez une barre salée, notamment pour résoudre le problème du rejet du sucre en endurance. Nous avons d’abord travaillé une recette avec des olives noires, petit clin d’œil à l’Italie que nous aimons tant, mais nous avons été très vite confrontés à un problème de ravitaillement. Du coup, on a cherché une épice qui rappelait la montagne tout en se mariant harmonieusement avec notre sel rose de l’Himalaya.
Graine de carvi et sel
Une barre salée, relevée subtilement par les notes anisées et mentholées de la graine de carvi : pari réussi gustativement ! La graine de carvi rappelle les notes de la graine de cumin, mais le carvi est plus subtil, plus élégant en bouche. En Allemagne, le carvi est traditionnellement mélangé à la bière ou les fromages à pâte dure. Cela dit, la barre se mélange très bien à la bière et au fromage, en récupération d’une bonne virée 😉 Mais oups, nous nous éloignons du sujet, revenons à nos moutons, l’heure de l’apéro n’est pas pour tout de suite ! Les botanistes surnomment la plante le « cumin de montagne » : la boucle est bouclée. Cette barre est tout aussi sucrée que les autres mais l’on ne goûte absolument pas cette saveur.
Une barre santé
Notre souhaitions ajouter une valeur « santé » à notre gamme chocorocs, et nous avions en tête l’utilisation de spiruline, cette micro-algue pleine de potentiel pour notre clientèle sportive. Le hic : son goût très prononcé d’algue, très difficile à ingérer tel quel. Il était indispensable de réduire sa saveur iodée. La solution est venue grâce à une idée du Smart Gastronomy Lab (Gembloux Agro-Bio Tech), lors d’une conférence organisée en partenariat eux sur la spiruline, en présence de Brigitte Karleskind, la spécialiste française sur le thème, venue de France spécialement pour cet événement. L’idée était d’engloutir le goût marin par du gras : la solution était toute trouvée avec du chocolat blanc, LE chocolat détenant le plus de corps gras.
Il ne reste plus qu’à sourcer
Pour travailler cette barre, que je souhaitais utile pour le sportif (avec une teneur respectable en spiruline), il restait à sourcer les ingrédients. Vous allez rire, mais identifier un producteur de spiruline de qualité et trouver du chocolat blanc belge en drops m’a pris plus d’une année. C’est en octobre 2020 que finalement la barre est lancée.
Une dernière saveur au plus près de la nature
L’année 2021 étant particulière, nous avons souhaité revenir aux fondamentaux, à la base de nos chocorocs : travailler une dizaine d’ingrédients SANS ajouter quoi que ce soit : sans lactose, sans gluten, sans sucres ajoutés : une barre pure, authentique, essentielle, sauvage. Nous avons tout enlevé, sauf le goût et l’efficacité !
Nous avons tout enlevé, sauf le goût et l’efficacité !
La barre « nature » a été lancée très rapidement, nous commençons à maîtriser la fabrication et les calculs de recette pour que la barre tienne toute seule et soit suffisamment compacte. Notre barre nature possède toujours un goût de chocolat : les ingrédients du chocolat sont utilisés séparément. Ils sont mélangés à une poignée de fruits secs.
Un emballage écologique et compostable
L’utilisation d’un emballage écologique est une priorité depuis le début. Nos barres étaient emballées dans un papier alimentaire au début, puis dans une feuille compostable. Mais les retours de terrain ont révélé des difficultés pour l’ouverture de l’emballage. Nous avons cherché une solution efficace et nous l’avons trouvé au bout de 18 mois..
Le nec le plus ultra en écologie
L’étui que nous proposons aujourd’hui est compostable au jardin : c’est la forme la plus aboutie de la biodégradabilité. En 6 mois de temps, preuve à l’appui dans mon propre compost, l’emballage a disparu naturellement. La matière est transparente et ressemble à du plastique, mais ce n’est pas du plastique. Les étuis sont composés d’amidon de maïs et de pomme de terre. C’est une matière première certifiée EN 13432.
Des formats vrac pour répondre à la demande croissante
L’étui écologique est plébiscité par notre clientèle, mais vous êtes de plus en plus nombreux à vous tourner vers les solutions VRAC que nous proposons dans les magasins partenaires. Les chocorocs en vrac, ce sont nos produits vendus sans emballage. Pour les trouver, soit vous consultez la liste des points de vente sur notre site, soit vous vous tournez vers le réseau de La Ruche Qui Dit Oui : nous avons plusieurs formules disponibles en 20g et en 30g pour la saveur « orange » et la saveur « nature ». Le vrac apparaîtra dans notre boutique en ligne dans le courant de l’année 2021.
What else en 2021 ?
Depuis 3 ans, nous avons focalisé notre énergie sur le contenu, plutôt que le contenant. Nous avons travaillé les goûts et l’efficacité de nos formules, nous avons affiné la technique pour devenir plus efficace en production. Mais il manquait le manteau pour que tout cela devienne beau et attrayant : nous étions un peu revêches au départ de travailler ce côté visuel, trop marketing à notre goût, mais nous étions conscients que nous étions et resterions invisibles tant que la forme était absente.
Site web : voilà chose faite
Nous avons profité de nos heures creuses « grâce à » la crise sanitaire pour travailler le site web : un vrai site web, avec une boutique en ligne, des jolies photos et l’écriture des textes pour un nouveau blog. Cela nous a pris plusieurs mois, mais le résultat est visible depuis début février. Nous en sommes très fiers !
Plus de ventes en ligne que toute l’année passée..
Cela a coïncidé – une chance ! – avec le passage de Léon le Bouchon dans Café Gourmand, sur la radio BelRTL avec Fabrice Collignon. Léon a sublimé notre savoir-faire : en rentrant de l’atelier, m’attendaient plus de commandes en ligne que ce que j’avais obtenu en une année sur mon petit site bricolé à la hâte. Léon le Magicien, avec la complicité du club Je Cours Pour Ma Forme à Wavre : merci à Louise-Marie d’avoir contacté l’émission !
On maintient le cap, quoi qu’il en soit
La crise sanitaire a durement frappé notre activité. L’effondrement de nos ventes a été immédiat dès le mois de mars 2020. Nous avons démultiplié les actions pour rester dans la course. Un vrai marathon, un ultra en pleine montagne. Il a fallu entretenir la petite flamme de la motivation. Heureusement vous étiez là pour nous soutenir moralement. Grâce à vous, nous avons maintenu certains objectifs que l’on souhaitait développer en priorité.
La boite display
Cette petite boite en carton, développée et imprimée en Belgique, est l’écrin qu’il manquait à nos produits dans les rayonnages de magasin. Nous l’avons voulu colorée et pratique : elle sert à la fois pour le transport, et elle se déplie en display. Nous avons économisé le moindre centime pour la lancer en fin d’année 2020. Vu le contexte, c’est une véritable victoire arrachée à ce fichu virus. Son succès a été immédiat. Nous la proposons dans notre boutique en ligne : elle est garnie de différents produits, ou de barres chocorocs, par 15 ou par 18 unités, pour un prix très compétitif !
Et le Saint-Graal vient en 2021
C’est de loin notre plus grande fierté. Notre savoir-faire est unique et chaque semaine, nous poursuivons la professionnalisation de notre activité. La curiosité reste notre moteur : nous innovons chaque semaine en production. Nous testons le procédé, les matières, nous cherchons à rationaliser l’énergie dépensée, à économiser l’eau. Nous ne tomberons jamais dans un train-train quotidien, l’adaptation, l’innovation et la résilience sont la force de notre petite entreprise.
2021 : la reconnaissance du statut d’artisan !
Vu notre façon de faire, il était pour nous légitime de demander la reconnaissance du statut d’artisan. Ce statut est un label qualité propre à la Belgique : délivré par le SPF Economie, l’activité est évaluée par un panel de professionnels, sur base d’un dossier solidement ficelé. Nous avons préparé un dossier avec rigueur, en prenant un engagement sur notre évolution future : il est hors de question d’industrialiser le process. La qualité doit rester le maître mot de notre activité. Nous sommes devenus officiellement en avril 2021 des « artisans en nutrition sportive » : c’est unique en Belgique, non ?? Nous sommes très fiers d’avoir obtenu cette reconnaissance officielle de notre savoir-faire.
Et vous, bien sûr..
Mais au-dessus de cette qualification exceptionnelle, qui nous booste le moral et nous incite à poursuivre malgré les aléas que nous traversons, nous disposons d’une dernière pépite. Cette pépite, ce diamant, c’est vous, nos supporters, nos clients, nos Ambassadeurs, nos compagnons d’entrepreneuriat, nos clubs sportifs et nos magasins de revente, nos fournisseurs, nos super amis qui êtes à nos côtés depuis le début.
Un entourage en or
Nous sommes allés chercher votre énergie par deux fois, en novembre 2020 et en janvier 2021, alors que notre moral était furieusement attaqué. C’est vous qui êtes venus relever Wild&Run, avec vos mots chaleureux, votre force, votre énergie. Si nous sommes toujours debout aujourd’hui, c’est grâce à vous. Non seulement nous avons réussi à nous relever, mais en plus nous sommes partis en croisade pour défendre le secteur sportif, toujours fermé à l’heure d’aujourd’hui.
Nous vous adressons notre gratitude infinie, votre soutien nous porte et nous invite à nous battre. Merci du fond du cœur : vous êtes fantastiques. On continue ensemble encore 3 ans (au moins) ?
Anne-Christine & Olivier, avec le soutien indéfectible de leur petite marmotte (17 ans quand même la Louise !)